Un peu d’histoire

Avant d'entrer dans le vif du sujet, il est nécessaire d'effectuer un rappel des phénomènes qui ont généré l'apparition du briquet de poilu et confirmé pour plusieurs générations le caractère incontournable de cet objet, lorsqu’il fut rendu à la vie civile, après la Première Guerre Mondiale.

Il faut évacuer à ce stade, l'appellation « Guerre de 14-18 ».  Idée reçue encore véhiculée par tous les livres d'histoire et que je conserverai par simplicité.
La Ière GM a bien débuté en 1914 mais ne s'est réellement terminée qu'en 1919 et même en 1920 pour les derniers soldats rentrés au pays venant en particulier de Crimée et de  Bessarabie, où les derniers poilus sont tombés le 27 mai 1919 à la bataille de Bender. Le nombre de soldats décèdés ou blessés après l'armistice du 11 novembre 1918 avoisine 50000 (vous avez bien lu cinquante mille) !  La loi du 25 octobre 1919 a confirmé officiellement que la fin des hostilités devait être fixée au 25 octobre 1919. On en restera donc à la Guerre de 14-18 par commodité mais en gardant ces dates en mémoire, pour justifier la présence non anachronique dans la collection de pièces datées postérieurement à l’armistice.

Quelques exemples ci-dessous. Le dernier vu recto/verso n'est pas daté mais on peut être certain, au vu de toutes ses campagnes, que son propriétaire n'est rentré que dans les derniers en 1919 ou 1920.

 

Pour en terminer avec les dates, un dernier exemple : il s'agit d'un certificat de démobilisation daté du 10 août 1919 confirmant que les soldats ont été contraints de rester sous les drapeaux de nombreux mois après la cessation des combats sur le front ouest. Ces longs mois d'inactivité ont été propice à la création de nombreux briquets "Souvenirs" portant les dates de toutes les années de guerre sachant que 1918 marquait la fin du conflit. La quasi totalité des briquets portant la date 1918  est donc posterieure a la guerre au niveau de la gravure même si le corps du briquet a bien été fabriqué avant l'armistice du 11 novembre .